LE LIVRE
« Il n’y a rien de plus lamentable que le désir de tuer le FAIT ACCOMPLI de quelqu’un au nom des propres actes accomplis il y a cinquante ans. C’est au moment de son apparition qu’il faut défendre son geste jusqu’à le rendre inoubliable. »
« Je n’ai besoin de personne pour mon Immortalité, ni pour ma vie. Je n’aime pas les hommes. Je ne crois pas que la poésie soit nécessaire au monde, ni qu’elle puisse changer le monde. Mais tant que Baudelaire restera, le lettrisme restera. Au fond, je me fous de tout, mais je voudrais m’assurer mon éternité. Il y a un moment où (une génération nouvelle arrivant au pouvoir) on bouleverse les riches et on enrichit les pauvres, on transforme les – en +. Je sais que ce moment viendra pour ma jeunesse aussi. Je vous aurai tous au tournant. Je récompenserai alors mes bons et mes méchants, moi ! Isou attend son jour de Jugement Dernier. »
L’auteur
Né en Roumanie, Isou s’exile en France et impose après 1945 un renouvellement de la poésie et des arts par le biais du mouvement lettriste. Son film, Traité de bave et d’éternité, inspire des réalisateurs tels Guy Debord, Jonas Mekas, Marguerite Duras, Jean-Luc Godard et Alain Resnais. Précisions sur ma poésie et moi est un document symptomatique de l’« esprit isouien » : c’est d’abord une voix aussi orgueilleuse qu’ambitieuse. C’est aussi un pamphlet contre les milieux littéraires et artistiques, et une suite de réflexions sur la poésie et les arts. Ce livre fulgurant, publié en 1950 aux Escaliers de Lausanne, était introuvable.
130 PAGES
14 × 20,5 CM
mars 2003
ISBN 978-2-912969-45-X
13 EUROS
Suivi d’un entretien entre Isidore Isou et Roland Sabatier
CRééES EN 1998, LES ÉDITIONS EXILS SE VEULENT UN LIEU D’ALERTE LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET POLITIQUE. AFIN QUE LA DISTANCE QUI SÉPARE CHACUN DE LUI-MÊME, DE L’AUTRE ET DE LA CITÉ S’EFFACE PAR LES LIVRES.