LE LIVRE
« De ton enterrement, j’ai fait une fête. Il y avait du monde. J’en ai rameuté de Pologne, de Roumanie, d’Union soviétique, de France. Tous ceux que tu as connus, qui t’ont connu, que tu as aimés, admirés parfois. L’endroit que tu as choisi pour ta sépulture ne laisse en effet aucun doute sur ceux que tu as voulu voir autour de toi. Car tu as décidé de te poser à quelques mètres du mur des Fédérés, qui perpétue la mémoire déchiquetée des communards. Est-ce un hasard ? Et devrais-je considérer comme fortuit ce vis-à-vis avec les tombes des grands communistes français, héros et martyrs pour certains, apparatchiks staliniens pour tant d’autres ? Ils furent ta famille. Tu finissais vieux Juif en te souvenant que tu avais été jeune, très jeune communiste. »
Ce que propose ici Benoît Rayski est une lettre émouvante adressée à son père Adam, disparu en 2008. C’est aussi, à travers lui, une évocation des grandes tragédies du milieu du XXe siècle en Europe. Car Adam Rayski, Juif de Pologne, fut une grande figure de la Résistance en France, un cadre du Parti communiste, et un personnage hors du commun.
L’AUTEUR
Benoît Rayski, né en 1938, est journaliste et essayiste. Il est notamment l’auteur de L’Enfant juif et l’enfant ukrainien (éditions de l’Aube, 2001), L’Affiche rouge (Denoël, 2009), Comment je suis devenu un sale Français (éditions du Rocher, 2015).
la presse
« Des pages faites de rage, de passion et d’amour. La tragédie du siècle incarnée par la tragédie d’un homme. »
CRééES EN 1998, LES ÉDITIONS EXILS SE VEULENT UN LIEU D’ALERTE LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET POLITIQUE. AFIN QUE LA DISTANCE QUI SÉPARE CHACUN DE LUI-MÊME, DE L’AUTRE ET DE LA CITÉ S’EFFACE PAR LES LIVRES.