LE LIVRE
Aux confins du XVIIe et du XVIlle siècles, au plus obscur des Ardennes obscures, il se trouve un homme absolument seul dans la pensée comme dans l’indignation, dont la colère excède de loin celle de ses plus lucides contemporains. Cet homme s’appelle Jean Meslier. Né en 1664, ordonné prêtre d’Etrépigny, il meurt en 1729, inconnu de tous. Peu de temps avant sa mort, il a eu soin d’envoyer à plusieurs personnes un volumineux « testament » où il avait chaque nuit martelé sa haine de la monarchie, de l’Église, de l’aristocratie, de l’injustice, de la cruauté et de toute forme d’oppression, à quoi il n’oppose que la réalité de la nature. Voltaire, qui en entend parler dès 1735, réussit à se le procurer et en publie une version fortement expurgée, dans un sens déiste. Le curé Meslier est surtout passé à la postérité par une formule qu’on allait retrouver sous différentes plumes jusqu’en mai 68, celle où il souhaitait « que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec les boyaux des prêtres ». En 1970, les éditions Anthropos ont publié l’intégralité du Mémoire de Jean Meslier en trois volumes depuis longtemps épuisés. La présente édition en donne des extraits, choisis et présentés par l’écrivain Armand Farrachi.
LA PRESSE
« Philosophe autodidacte, Meslier dénonce dejà l’usurpation des ressources naturelles, la propriété privée, la manipulation idéologique autant que sa haine de la monarchie, de l’Église, revendiquant en contrepoint la réalité de la nature, et anticipant Rousseau. »
Romaric Gergorin, Le Nouvel Observateur.
136 PAGES
14 × 20,5 CM
MARS 2000
ISBN 978-2912969-11-8
10 EUROS
Préface d’Armand Farrachi
CRééES EN 1998, LES ÉDITIONS EXILS SE VEULENT UN LIEU D’ALERTE LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET POLITIQUE. AFIN QUE LA DISTANCE QUI SÉPARE CHACUN DE LUI-MÊME, DE L’AUTRE ET DE LA CITÉ S’EFFACE PAR LES LIVRES.