LE LIVRE
Il y a un mystère Genka. Décembre 1961 : les éditions Julliard publient le premier roman d’un jeune auteur de 24 ans. Marcel Jouhandeau préface le livre. Cocteau lui décerne le prix Enfants terribles. Les critiques littéraires saluent la naissance d’un véritable écrivain. Juillet 1962 : au nom de la protection des mineurs, le ministère de l’Intérieur interdit L’Épi monstre. L’interdiction est étendue aux traductions à l’étranger, alors même qu’en Italie Feltrinelli se proposait de le publier dans une traduction de Pasolini… Pourquoi cette censure ? Parce que ce roman raconte turpitudes et caranges de l’amour humain. Un père, bourgeois déclassé, et ses deux filles, tous trois plongés dans la bouse campagnarde, en milieu d’une population d’ivrognes… Et ce père, Morfay, aime sa fille, Marceline… Que nous dit Genka dans ce roman violent et pudique, et nullement obscène ? Que là où il y a famille, il y a une structure porteuse de crime, d’inceste, de viol, de folie, de mort…. C’est cette vérité, d’habitude refoulée, qui a déclenché l’interdiction du ministère de l’Intérieur.
L’AUTEUR
Nicolas Genka (1937-2009) est également l’auteur de Jeanne la Pudeur (Julliard. Prix Fénéon en 1964) et de L’Abominable boum des entrepôts Léon Arthur (Christian Bourgois, 1968).
LA PRESSE
« Un roman prémonitoire de notre fin de siècle et de millénaire, écrit par un tout jeune-homme, fou de Rimbaud, grand lecteur de Céline et de Bernanos. »
Jean-Yves Jouannais, Art Press.
« La réédition d’un roman faulknérien sur l’inceste, publié en 1962 et aussitôt interdit, révèle le tempérament lyrique exceptionnel d’un jeune homme de vingt-quatre ans. »
René de Ceccaty, Le Monde.
CRééES EN 1998, LES ÉDITIONS EXILS SE VEULENT UN LIEU D’ALERTE LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET POLITIQUE. AFIN QUE LA DISTANCE QUI SÉPARE CHACUN DE LUI-MÊME, DE L’AUTRE ET DE LA CITÉ S’EFFACE PAR LES LIVRES.