LE LIVRE
« C’est bien ainsi, c’est la raison pour laquelle je suis écrivain (et non professeur ou prédicateur). La feuille blanche incriminée, l’épouvantail des écrivains, ne m’a jamais épouvanté. La feuille quotidienne, là, sur le bureau matinal, ça oui, bien sûr, il vaut mieux courir que tenir, mais le fait que je suis écrivain ne m’a jamais causé de souci. Ce qui veut dire à cette date que je n’ai pas de remords d’intellectuel, je ne pense pas que je pourrais, comme on dit, exercer plutôt un métier honnête, mieux, je pense que j’exerce un métier fort honnête (en principe, ce n’est pas un éloge : si un écrivain travaille honnêtement, il n’en découle encore rien ; c’est en ceci qu’il diffère du maçon, en beaucoup d’autres choses par contre ils se ressemblent) – et cela signifiait au départ que je n’avais jamais éprouvé la nécessité intérieure ou extérieure de le prouver. On va encore nuancer ça. »
L’auteur
Péter Esterházy (1950-2016) est l’un des écrivains hongrois contemporain importants. Ce recueil d’essais, de discours et de nouvelles, qui couvre un quart de siècle, trace un autoportrait, en même temps qu’il propose une approche de son travail d’écriture. Et comme toujours avec l’auteur de L’œillade de la comtesse Hahn-Hahn (Gallimard,1999), humour et invention sont au service de l’intelligence.
176 PAGES
14 × 20,5 CM
NOVEMBRE 2005
ISBN 978-2-912969-5-21
18 EUROS
Traduit du hongrois par Agnès Jarfas
CRééES EN 1998, LES ÉDITIONS EXILS SE VEULENT UN LIEU D’ALERTE LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET POLITIQUE. AFIN QUE LA DISTANCE QUI SÉPARE CHACUN DE LUI-MÊME, DE L’AUTRE ET DE LA CITÉ S’EFFACE PAR LES LIVRES.