LE LIVRE
« J’habite chez mes parents, Tom habite au camping. De mai à septembre, sous la tente, d’octobre à la fin avril dans du dur, quand les gérants lui laissent le préfabriqué aux volets verts qu’ils occupent durant la pleine saison, il se fait à manger sur un réchaud, et partage l’agitation estivale comme la plate tranquillité des automnes et des hivers. Il m’attend près de la toile qui est comme posée, déposée, un peu à l’écart des autres, sur une sorte de curieux monticule, mont minuscule de pelouse auquel on accède par une volée de marches ménagées dans la terre ». Dans ce camping proche du centre aéré et de la terrasse du Cygne d’Or, on fait donc la connaissance de Tom, personnage étrange qui parle peu, joue au Tac 4 et à toutes sortes de jeux, apparaît, s’absente, réapparaît, « comme s’il possédait cette capacité de se remplacer lui-même le temps de faire une pause en convoquant des doubles ». Et puis il y a les Échecs, le puits de la Fée, il y a Gloria et une inquiétude grandissante au fil de ces pages où les vivants jouent aux fantômes et où tout peut arriver. Dans ce deuxième roman si subtil de Jim Palette, l’ironie de la vie quotidienne introduit à une métaphysique de l’absurde.
LA PRESSE
« Jim Palette n’est pas à la tête d’une œuvre fleuve. Ses deux romans n’encombrent pas les rayonnages avec leurs 50 et 70 pages. Peu importe la quantité. Si le premier, les Montagnes de Worchester, écrit pour se consoler d’une rupture avec une belle Anglaise, réjouira les happy few, le dernier en date, Tom Campeur, déjà disparu des étals des libraires, a pourtant tout pour excéder la durée de vie d’un roman de consommation courante. »
DU MÊME AUTEUR
CRééES EN 1998, LES ÉDITIONS EXILS SE VEULENT UN LIEU D’ALERTE LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET POLITIQUE. AFIN QUE LA DISTANCE QUI SÉPARE CHACUN DE LUI-MÊME, DE L’AUTRE ET DE LA CITÉ S’EFFACE PAR LES LIVRES.